L'Olympique Lyonnais poursuit son sans-faute en
Ligue des champions, avec une nouvelle victoire sans bavure à Kiev
contre le Dynamo (3-0), la dixième consécutive toutes compétitions
confondues. Avec 9 points, l'OL devance le Real Madrid de trois
longueurs (4-1 à Bucarest).
La belle opposition du Dynamo Kiev Ce sont toujours les mêmes mots («
sérieux», «
professionnels», «
une supériorité dans l'ensemble»,
selon Gérard Houllier), toujours les mêmes résultats (neuf points sur
neuf possibles), la même constance dans le jeu malgré le
turn over,
presque toujours les mêmes scores. Lyon est allé battre le Dynamo Kiev
(3-0), mardi, pour assurer pratiquement sa qualification pour les
huitièmes de finale de la Ligue des champions, sauf effondrement subit.
Le froid sibérien n'a pas empêché Juninho et les siens de poursuivre
leur impressionnante oeuvre d'annexion du groupe E. L'OL a remporté
huit de ses douze derniers matches à l'extérieur en Ligue des
champions. Autrement dit, les deux tiers. Sur ses douze matches de
compétition cette saison, il en a gagné onze pour un match nul. Et avec
une cage toujours inviolée, le quintuple champion de France réussit le
petit exploit de réaliser des temps de passage encore supérieurs à ceux
de la saison passée, aussi invraisemblable que cela puisse paraître (8
buts marqués, 6 l'an passé ; aucun encaissé, 1 l'an passé ; deux
matches à l'extérieur cette année, un seul l'an passé). Après trois
journées, seul Manchester United a réussi un tel grand chelem (Chelsea,
Valence et le Bayern jouent mercredi avec le même objectif).
Le
score ne dit pourtant rien de l'opposition honorable offerte par le
Dynamo Kiev, pourtant victime de ses 12 buts encaissés en trois
journées. Le club ukrainien n'a pas tout oublié des années Lobanovsky.
Le ballon circule vite et bien au milieu et les mauvais choix aux
abords de la surface sont rarissimes. Kiev a mis Lyon en danger plus
souvent que le Real Madrid et Bucarest réunis, obtenant un équilibre
parfait des débats durant la première demi-heure et plusieurs occasions
très franches autour de l'heure de jeu, alors que Lyon était déjà à
l'abri. Seule la science défensive lyonnaise a empêché Kiev de cueillir
les champions de France à froid, malgré un milieu redessiné avec les
titularisations de Diarra et Källström aux places de Toulalan et Tiago.
Rebrov passait le premier ballon à travers les filets, mais il était
hors jeu (16e), peu avant un bel arrêt de Vercoutre sur une tête de
Milevsky (20e). Si Diarra trouvait le gardien Lutsenko sur la route de
sa frappe violente (22e), Juninho profitait d'un plongeon tardif pour
inscrire un énième coup franc en pleine lucarne et ouvrir le score pour
l'OL (1-0, 31e).
En attendant la "vraie" Ligue des champions Dans
la foulée, Kallström signait de main de maître le premier but européen
de sa carrière, enchaînant contrôle, dribble et frappe au milieu de
trois défenseurs ukrainiens pour doubler la mise avant le repos (2-0,
38e). Comme si la mi-temps n'avait pas été sifflée, Malouda obtenait le
3-0, de la tête, sur un corner de Juninho (50e). Bien sûr, Vercoutre
fut archi-sollicité ensuite pendant dix minutes (quatre arrêts), mais
c'est un luxe de parvenir à boucler une victoire aussi ample à
l'extérieur, un soir où l'attaquant de pointe (Fred) était si discret,
même s'il manqua le 4-0 d'un cheveu durant le temps additionnel. Si
Lyon ne bafouille pas à Gerland contre les mêmes Ukrainiens, le 1er
novembre, il aura deux mois et demi pour préparer la "vraie" Ligue des
champions. Celle qui commence en huitième de finale et qui lui résiste
obstinément depuis 2004.
Mer 18 Oct - 12:34